Le viaduc de la Recoumène

Un ouvrage fascinant !

Un chef d’œuvre de l’art des ponts ….

La construction .

Après 30 ans d’atermoiements, la construction d’une ligne, la Transcévenole, reliant le Puy-en-Velay à Nieigles-Prades en Ardèche à travers les cévennes, est décidée en 1906.

Conçu par l’ingénieur des ponts et chaussées Paul Séjourné, chef du service des constructions à la compagnie PLM et dernier grand spécialiste des constructions en maçonnerie pour les chemins de fer. Le chantier a été dirigé par les ingénieurs Ortigues et Ollanier et construit par l’entreprise Ch. Milliat.

Construit de 1921 à 1925 pour la ligne de chemin de fer dite « la transcévenole » : cinq années de construction, plus de 300 ouvriers, et la légende raconte qu’aucun blessé n’aura été a déploré.

La tyrolienne.

Trois étapes lors de la construction : dans un premier temps les piles puis la pose des ceinture en bois, avant de construire les voûtes en pierres.

Toutes les pierres étaient taillées sur plan, en carrière. Pour acheminer celles-ci et le reste des matériaux, une tyrolienne avait été mise en place pour la construction de l’édifice.

Des amarrages en maçonnerie ont été créés de part et d’autre de la vallée, et un câble fut tendu entre ces deux points.

De grands chevalets en bois, installés devant ces massifs servaient à orienter et modifier la flèche du câble pour que le chariot arrive précisément à chaque pile.

Quand la culture et le plaisir se rencontrent ...

Liberty Cable (ré)utilise l’amarrage historique rive sud (en face du parking) pour le départ de sa première tyrolienne.

Le parcours de tyroliennes géantes Liberty cable vous permettra de (re)découvrir le viaduc comme vous ne l’avez jamais vu ou peut-être comme certains ouvriers de l’époque.

viaduc en construction vue d'en bas
Ses caractéristiques folles.

Le viaduc de la Recoumène est aujourd’hui le plus haut viaduc maçonné de France, mais aussi le dernier construit (en maçonnerie).

Il est entièrement en basalte (la roche volcanique du pays pesant près de 3,5 tonnes le m3 ), est long de 270 mètres, et comporte 8 arches en plein cintre de 25 mètres d’ouverture. Établi en rampe sévère de 2.1% , il domine la rivière « La Gazeille » de 65,60m. Il est construit en courbe, d’un rayon horizontal de 325 mètres sans contreforts, ni piles de culées, ni chaînages.

Pour compenser cette courbe, et la force centrifuge du train, le tablier du viaduc est déversant.

Grâce à l’emploi du mortier de ciment, les piles en sont très fines.

La fin du projet.

A cette époque, avec l’avènement de l’automobile, la ligne ne sera jamais achevée. Le viaduc n’a donc jamais été mis en service et n’a jamais vu passer de train.

L’ouvrage est presque terminé quand arrive à la compagnie PLM, le , la décision ministérielle de ne réaliser que les interventions « strictement indispensables pour assurer la conservation des travaux exécutés à ce jour ».

Malgré la ténacité de Laurent Eynac, enfant du Monastier et premier ministre de l’air en 1928, la ligne ne sera jamais terminée.

Et aujourd’hui ?

Le pont est aujourd’hui inscrit au titre des monuments historiques.

La ligne est désormais un chemin de promenade du Puy à Présailles (environ 25 km), et un projet de voie verte reliant le Puy-en-Velay au Mont Gerbier de Jonc est en cours.

C’est dans ce contexte, et pour la sécurité de tous, que des garde-corps sont en cours d’installation sur le viaduc.

Il sert aussi de site de saut à l’élastique avec Cap Liberty depuis 1989 (plus ancien site de saut à l’élastique en France), et accueille maintenant notre parcours tyroliennes Liberty Cable.